Journée mondiale contre la maladie de Parkinson : les serious games pour mieux contrôler son corps ?

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La maladie de Parkinson, décrite pour la première fois par James Parkinson en 1817, touche près de 6,5 millions de personnes dans le monde. En France, on compte 150 000 personnes touchées, dont 25 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.

Deuxième cause de handicap moteur

La maladie de Parkinson est la deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte et la première maladie neurologique dégénérative. Due à une dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques qui produisent la dopamine, elle se manifeste par des mouvements incontrôlés, dont le tremblement des mains, des bras et des jambes, par la raideur des membres et du buste, par le ralentissement de mouvements et par des problèmes de posture. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les symptômes sont très peu perceptibles par l’entourage puisque les tremblements ne concernent que 64% des malades. Aujourd’hui, cette pathologie se traite mais la guérison n’est pas encore possible.

L’annonce de la maladie est difficilement acceptée par les patients car les traitements sont de plus en plus lourds et contraignants (heures fixes, quantité importante, effets secondaires…). Le suivi de la maladie par les professionnels de santé est encore très difficile : la consultation chez un(e) neurologue ne dépasse pas trois fois par an et il y a un manque de communication entre les personnes qui prennent en charge les patients. Tous ces facteurs combinés ont tendance à démotiver le patient dans la prise de son traitement, l’amenant bien souvent à la rupture des soins qui peut l’amener dans une situation très grave.

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La thérapie par le jeu, une solution efficace

Les équipes de recherche de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière sont pionnières dans la découverte de facteurs génétiques liés à la maladie et dans l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles. Au sein de l’Institut, la maladie de Parkinson est une priorité. Récemment, les équipes de l’ICM ont identifié un peptide neuro-protecteur permettant de prévenir la neurodégénérescence. Ces découvertes ont été publiées en 2014 dans les revues Nature Genetics et Nature Communication.

Marie-Laure Welter, Neurologue au sein de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, coordinatrice du LabCom Brain e-NOVATION à l’ICM, responsable de l’activité de stimulation cérébrale profonde au sein du Département de neurologie et co-responsable de la plateforme « Marche/Équilibre/Posture/Mouvement/TMS et neuronavigation chez l’homme » à l’ICM, nous présente le laboratoire commun entre l’ICM et le Groupe GENIOUS, BRAIN e-NOVATION spécialisé sur les jeux sérieux (serious games) pour la rééducation et la réhabilitation de patients atteints de troubles neurologiques et psychiatriques.

Source : ICM Actualités

Clément Kolodziejczak
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