Alors que les applications mobiles liées à la santé continuent de fleurir sur les différents store, les personnes âgées représenteraient un groupe crucial dans la pénétration des applications médicales au sein des habitudes des patients.
Réalisée par le site l’Atelier , l’interview de Maneesh Juneja, fondateur et directeur du cabinet de consultant MJAnalytics et fondateur du chapitre londonien d’Health 2.0, est riche en révélations. Morceaux choisis…
La quantité au détriment de la qualité
Concernant le nombre d’applications santé disponibles, Maneesh Juneja affirme que sur cet énorme volume (97 000 applications, ndlr), seules quelques unes de ces applications sont effectivement utilisées par des groupes larges et peuvent toucher quelques millions de personnes. Pour le reste de ces applications, nous constatons que celles-ci pourront être en effet téléchargées mais ne seront réellement utilisées que pour quelques semaines. Du coup, la qualité et l’utilité de ces innovations sont rendues plus difficiles à estimer de par leur nombre, en particulier pour les personnes âgées.
Les personnes âgées, une cible réelle mais trop peu prise en compte
Pour le moment, les opportunités sont limitées. C’est encore une fois la situation de l’oeuf et de la poule. Les entrepreneurs ne sont en effet pas poussés à développer des outils digitaux spécifiquement pour les personnes âgées. La raison est que d’une part, on a l’impression que celles-ci ne réalisent pas la valeur de ces nouvelles technologies ou encore les craignent, et d’autre part, le gouvernement et les services médicaux ne sont pour l’instant pas encore prêts à payer pour ce type d’innovations.
Pour autant, le problème est davantage sociétal que médical . La raison pour laquelle ces applications sont les plus à même d’aider actuellement les personnes âgées tient au fait que nous ayons, pas seulement ici au Royaume-Uni mais dans la majorité des pays, un problème d’adaptation dans la société des générations les plus âgées, notamment accentué par l’isolement de ces personnes. Par exemple, au Royaume-Uni, il y a 1 patient sur 10 qui prend rendez-vous avec son médecin non pas pour des raisons médicales mais pour y trouver un interlocuteur. Les nombreuses technologies digitales pourraient être déployées de façon effective et peu coûteuse pour permettre à ces personnes âgées de pouvoir se connecter avec leurs familles et même, pourquoi pas, entre elles.
Une première avancée avec les serious games
Cette réalité a déjà été prise en compte par plusieurs sociétés spécialisées dans les nouvelles technologies au service de la santé, dont le Groupe GENIOUS. Avec le projet Az@GAME, l’objectif principal est de fournir aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer un outil favorisant l’activité physique et la stimulation des capacités cognitive. Mais le jeu va plus loin, dans la mesure où ses fonctionnalités multijoueurs permettent de maintenir le lien social chez ces personnes, en faisant naître un esprit de compétition favorisant les échanges.
Cette situation d’isolement peut donc bien être endiguée grâce à l’apport des nouvelles technologies, aussi bien les serious games que les application m-santé.
2 commentaires
Pingback: La nécessité des applications m&e...
Pingback: La nécessité des applications m&e...